Voyage à Arzroum
Voyage à Arzroum
Le 1er mai 1829, Pouchkine entreprit sans autorisation un voyage de près de trois mille kilomètres pour rejoindre l’armée russe qui se préparait à occuper le nord-est de la Turquie et assiéger Arzroum (Erzurum, la capitale de l’ancien royaume d’Arménie). Il traverse en calèche, à cheval et à pied la Russie, puis le Caucase, dans des conditions difficiles, mais pour l’aristocrate qu’il est rien n’est plus sain que de passer la nuit sous une tente. Sa témérité est étonnante, car il n’hésite pas à voyager seul parmi une population souvent hostile, comme les Tchétchènes. Dans un accès de bravoure insensée, il se précipite en première ligne au-devant de la cavalerie turque lors d’une bataille. Ses descriptions de Tbilissi, de ses bains publics, de la population arménienne de Turquie, du harem d’Erzurum, d’où il va devoir partir parce que la peste s’y est déclarée, sont passionnantes. Ce livre introuvable en français fait ici l’objet d’une nouvelle traduction, avec les variantes, les passages rayés par la censure et les brouillons, des lettres et des poèmes concernant ce voyage, les réactions des autorités à son retour, ainsi qu’un important appareil critique.
Jean-Luc –