Trois enfants en Eurasie

Louise, Lola et Léo étaient encore des enfants lorsqu’ils sont partis faire un tour du monde de quatre ans en camping-car. Aujourd’hui, ce sont trois ados ou préados qui ont repris la route pour ce « Périple Rouge » en Eurasie, avec leurs parents et Team, le chien pétomane.
Les grandes ont d’emblée affiché leur préférence pour les DVD regardés au fond de leur « maison roulante », bien plus amusants que les visites de musées, tandis que leur jeune frère se montrait bien plus avide pour découvrir de nouveaux pays mais aussi… des salles de billard pour y défier son père.
Et puis, au fil des 24 pays traversés, leur mère fut rassurée : la curiosité des filles s’aiguisait, comme leur appétit à déguster les raviolis cuits à la vapeur.
À Moscou sur la place Rouge, dans Karakorum dont Gengis Khan avait fait sa capitale, à Oulan-Bator où la famille croisa la route du dalaï-lama, sous les yourtes de Mongolie et dans chaque rencontre avec les habitants du moindre village, le voyage prit tout son sens. Et quelle surprise de converser avec ces Kazakhs qui connaissent trois phrases de français : « Bonjour », « Bonne route » et « Louis de Funès » !
Alors, 32 000 kilomètres plus loin, les quelques soucis rencontrés semblent bien dérisoires : 32 heures d’attente à la frontière russo-mongole, un moteur qui chauffe parce qu’on ne savait pas qu’il fallait contrôler les niveaux, quelques détours inutiles parce qu’on ne pensait pas devoir se munir de cartes routières, et partout des douaniers réclamant plusieurs dizaines de dollars pour ceci ou pour cela, au point qu’on ne les croit même plus lorsque la taxe existe véritablement.
Ah oui, à propos de cartes routières, demandez donc aux parents de Louise, Lola et Léo s’ils ont pensé à commander celles de l’Afrique. Il paraît que l’envie de repartir les démange déjà…