Sur la Route 66
Sur la Route 66
Pour John Steinbeck, c’était la Mother Road. Quatre mille kilomètres entre Chicago et Los Angeles, construits à l’époque de la prohibition dans des conditions insensées, à travers les plus beaux paysages du monde. La première voie intercontinentale goudronnée des États-Unis, la route de toutes les légendes américaines, et de quelques-uns de ses cauchemars, chantée par Nat King Cole et Bobby Troup, la route des pionniers et des Raisins de la colère. Officiellement déclassée le 27 juin 1985, réduite par endroits à l’état de piste, défoncée, perdue dans les broussailles, fermée parfois en cul-de-sac, elle ne porte pas moins avec elle la mémoire de l’Amérique. Et ce sont bien des fantômes qui se mêlent aux vivants devant Éric Sarner. Bien des souvenirs aussi de ses propres mythologies, de la manière dont ces « fictions d’Amérique » l’ont façonné : la route n’est-elle pas pour chacun comme un miroir ? Patronne de bar à Chicago, pêcheur à la truite dans les eaux du Mississippi, gardien de motel, collectionneur de Mustang, Indien Zuni, eux aussi croisent les ombres d’Allen Ginsberg et de Jack Kerouac, de John Steinbeck et d’Elvis Presley, dans des paysages que l’on dirait d’Edward Hopper… Le « rêve américain » : à l’image de la Route 66 aujourd’hui ?
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Aline –