Ruines italiennes
Ruines italiennes
Dès l’invention du premier procédé de photographie, le daguerréotype, il apparaît évident que la nouvelle découverte doit être mise au service de l’archéologie, et remplacer désormais le dessin ou la gravure. Très vite, les vues des monuments se multiplient et les sites archéologiques italiens, fréquentés depuis deux siècles par les voyageurs du « Grand Tour », deviennent un motif de prédilection des photographes, en particulier des frères Alinari, qui, en 1854, ont créé à Florence leur atelier de reproductions d’art. Du nord au sud de l’Italie, de Suse à Ségeste, ils nous font découvrir l’immense amphithéâtre de Vérone, Rome, mille et mille fois glorifiée, entre Palatin, Forum et Colisée, la villa Hadriana et le temple de la Sibylle à Tivoli, les vestiges d’Herculanum, et surtout Pompéi, qui dévoile son immensité, ses intérieurs décorés, ses morts aussi, figés dans l’éternité. Dans le sud, ils montrent Paestum et ses temples immergés dans la solitude, les sites de Sicile, plus sauvages encore… Des images singulières, tout à la fois porteuses d’informations et d’émotion, entre décor antique « authentique » et cadre pittoresque du XIXe siècle, qui sont les premières représentations de ces lieux qu’aujourd’hui nous parcourons en touristes aisés, guide et appareil photo en main, trop rarement seuls. Outre les frères Alinari, d’autres photographes, italiens mais aussi anglais, allemands, français, ont fixé ces ruines et figurent dans ce livre : Brogi, Crupi, Caneva, Anderson, Graham, Macpherson, von Gloeden, Flachéron…
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Gérard –