Prisonniers des glaces
Prisonniers des glaces
À la fin du XVIe siècle, pour aller vers la Chine et les richesses l’Orient, Hollandais et Anglais tentèrent de trouver, le long des côtes de la Norvège, de la Russie puis de la Sibérie, une route plus courte et plus sûre que celle qui les obligeait à contourner l’Afrique par le cap de Bonne-Espérance. Willem Barentsz fit trois tentatives infructueuses, en 1594, 1595 et 1596, pour trouver ce passage du nord-est qui ne sera finalement franchi que trois siècles plus tard. Lors de son troisième voyage, Barentsz et ses compagnons découvrirent le Spitzberg et l’île aux Ours (Bjørnøya), avant d’être pris par les glaces à la pointe septentrionale de la Nouvelle-Zemble (Novaya Zemlia), par les 76° N. Les marins durent hiverner neuf mois dans une cabane qu’ils bâtirent (retrouvée en 1871), se nourrissant de renards et luttant chaque jour contre les ours affamés, le scorbut et le froid extrême. Ils quittèrent leur logis de fortune le 14 juin 1597 et regagnèrent le monde civilisé après avoir parcouru en chaloupe plus de 2800 km de mer glacée. Barentsz mourut en route et seuls douze survivants arrivèrent à Amsterdam, le 1er novembre 1597. L’un d’eux, Gerrit de Veer, écrivit le récit de leur périple qui connut à l’époque un immense succès dans toute l’Europe avant de retomber dans l’oubli ; le voici enfin restitué avec la riche iconographie de l’époque et autres documents. Les expéditions de Willem Barentsz constituent la première grande aventure de l’histoire de l’exploration du Grand Nord.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.