Les Pirates chinois
Les Pirates chinois
Au XIXe siècle, une jeune Parisienne, Fanny Loviot, court le monde et connaît une destinée peu ordinaire. Petite lingère que la France ennuie, elle décide de tout quitter pour rejoindre la Californie et ses pépites d’or. Après quelques mois passés à San Francisco, « dévorée du désir de voir des pays nouveaux », elle part pour Hong Kong. C’est au retour que les choses se gâtent : le Caldera, le bateau chilien sur lequel elle a embarqué, est capturé par des pirates chinois. Les détails qu’elle fournit dans cet épisode sont angoissants. À plusieurs occasions, sa vie ou sa liberté n’ont tenu qu’à son sang-froid. Mais, à force de courage et d’intelligence, elle réussit finalement à sortir indemne de ses tribulations chinoises. Quand, en 1860, elle regagne la France, après quatre ans de bourlingue, elle publie ses Mémoires, récit frais et passionnant qui connaît un grand succès. Ce témoignage est inestimable car il est l’un des très rares textes écrits par une victime des brigands des mers de la Chine. Il concerne aussi une période mal connue dans l’histoire de la piraterie chinoise, celle qui suit le règne de la célèbre Madame Ching. Dans ce récit, la petite lingère de Paris parle et pense comme écrivait en ce temps-là la littérature populaire : apitoiement, images grandiloquentes, habitude de la pâmoison et plaisir des pleurs, tout cela emballé dans des métaphores et des odeurs de boudoir. La rencontre de cette littérature édifiante et des aventures rocambolesques qui sont relatées, peu conformes aux bonnes mœurs de l’époque, donne des résultats exquis. Fanny Loviot n’a pas usurpé la place qu’elle occupe au palmarès des grandes aventurières françaises du siècle bourgeois.
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