Le Radeau
Le Radeau
17 Juin 1816. La frégate royale La Méduse quitte Rochefort à destination du Sénégal. Le commandant commet une erreur et le navire s’échoue sur le banc d’Arguin. Les naufragés décident de construire en hâte un immense radeau qui pourra « accueillir » près de 150 hommes et que l’on nommera « La machine ». Ses dimensions sont hors du commun : 20 mètres sur 7 mètres. Mais sous le poids des hommes, celui-ci s’enfonce d’un mètre dans l’eau, il devient alors impossible pour les chaloupes de le tracter. Le commandant décide de l’abandonner. C’est le début d’un drame atroce, de combats sanglants, de scènes de cannibalisme qui dureront 13 jours et feront date dans l’histoire des hommes. Théodore Géricault, contemporain de cette catastrophe, en réalise un célèbre tableau. 188 ans plus tard, lisant le récit de Corréard et Savigny, deux miraculés de l’odyssée, je décide de travailler sur la thématique très contemporaine de cette tragédie. J’entreprends alors de peindre une toile aux dimensions du radeau. Cette version est posée à plat : nous regardons ces hommes et ces femmes avec leurs terreurs, leurs obsessions, leurs folies mais aussi leur tendresse et leur espoir. Au-delà du drame historique, j’ai voulu peindre un radeau relationnel, un radeau des sens, des convoitises, des absences et des compassions…
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