Le Goût des orties
Le Goût des orties
Le personnage central de ce roman écrit en 1928 est un Japonais occidentalisé, déraciné, ayant rompu avec la tradition culturelle et religieuse de son pays. Kaname est foncièrement agnostique, préoccupé seulement de quelques problèmes d’éthique. À sa femme Misako, qui a pris un amant, il préfère Louise la belle Eurasienne. Le beau-père de Kaname, vieillard esthète, amateur de bunraku, théâtre de marionnettes dont la tradition s’est peu à peu perdue, comprend que l’échec de ses enfants est dû à l’effondrement de la vie traditionnelle japonaise, sous l’influence de l’Occident. Au Japon, l’Europe et les États-Unis n’ont donné que des Louise, le jazz, les chasses d’eau, l’éclairage brutal auquel le vieillard oppose la pénombre dans laquelle baigne la vraie tradition nipponne. Kaname, initié par son beau-père, retrouve la tradition avec l’aide d’O-hisa l’éternel féminin descendu de quelque estampe, et à travers le théâtre de marionnettes d’Osaka, la Chicago nipponne, mais qui a gardé quelques aspects de son folklore ancestral. À la fin du roman, nous devinons que Kaname, tiraillé entre le passé et l’avenir opte pour le passé.
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Gérard –