L’Adieu au roi
L’Adieu au roi
De ce livre, à la grandeur toute d’épopée et d’horreur, le sujet est simple : dans une partie de l’île de Bornéo occupée par les Japonais, deux Blancs, un Anglais et un Australien, sont parachutés avec mission d’organiser la résistance locale, celle des indigènes muruts. Ils rencontrent un Blanc : Learoyd, Irlandais déserteur, d’immenses yeux gris, intraitables… Les Muruts en ont fait leur roi. Learoyd a accepté de mettre son peuple au service des deux hommes et l’Adieu au roi, dès lors, est l’histoire de l’extermination des Japonais de Bornéo. L’histoire d’une agonie collective. Dans la grande île de Bornéo qu’entourent la mer de Chine et la mer japonaise, voici la forêt, encore la forêt, toujours la forêt, avec les montagnes, encore les montagnes, toujours les montagnes, où vivent les Muruts, si bien protégés du reste de l’île et du monde que l’on caresse avec lui le rêve fou de Learoyd : sauver de la contamination blanche, sauver en quelque sorte du temps ce peuple néolithique qui vit, heureux, avec son organisation à lui, ses mythes… Oui, le rêve d’un fou. La pluie ne cesse de tomber, l’humidité de s’épandre et persister, et Schoendoerffer, avec ses moyens qui sont ceux d’un écrivain à la veine épique et cosmique, est sans rival pour décrire les arbres géants et étouffants, les mousses fétides et spongieuses, les araignées géantes, les sangsues avides, toute la glauque et hallucinante vie de la jungle.
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Gérard –