La ferveur de l’accueil, petite théorie sur le don, le dialogue et l’hospitalité
La ferveur de l’accueil, petite théorie sur le don, le dialogue et l’hospitalité
L’accueil reçu en terre étrangère forme le plus éclatant des souvenirs. La main tendue dans la tempête, la soupe offerte un soir d’hiver, la porte ouverte à la nuit laissent croire en la bonté de l’être humain. L’hospitalité serait-elle le seul fruit de la générosité ? À l’heure de l’ouverture des frontières, le « sens de l’hospitalité » ne révèle-t-il pas une vision du monde qui développe les réseaux et les connaissances ? Et pourquoi héberger l’étranger de passage quand on ignore les miséreux en bas de chez soi ? On se souvient que les termes « hostilité » et « hospitalité » ont une racine commune et que le substantif « hôte » désigne à la fois celui qui reçoit et celui qui est reçu. De fait, des principes anthropologiques régissent l’accueil de l’étranger, quel qu’il soit, par un groupe humain, où qu’il soit. Quelles sont les prémisses du don et du dialogue, les modalités de l’échange, depuis l’offrande faite au passant jusqu’à la surenchère du potlatch ?
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