La Cité des Djinns
La Cité des Djinns
Lors d’un premier séjour en Inde, William Dalrymple découvre Delhi. Cette métropole le fascine. Il prend conscience que ce lieu recèle un cortège de richesses, d’horreurs et de mystères. Cinq ans plus tard, fraîchement marié, il y revient. Bientôt, il identifie le sujet d’un livre : le portrait d’une ville disloquée dans le temps, dont les étroites venelles et les larges artères englobent un véritable cimetière de dynasties. On a même pu y évoquer sept villes mortes. Il s’aperçoit que Delhi semble voué à sans cesse renaître de ses cendres, à connaître de nouvelles incarnations, de siècle en siècle. Les djinns, autrement dit les esprits, hantent chaque maison, chaque coin de rue ; ils aiment tant cet endroit qu’ils ne peuvent supporter de le voir vide et déserté. Ces ruines omniprésentes et peuplées attirent l’auteur, tout comme les habitants extrêmement typés, tels les vieux majors à la moustache de phoque et à l’anglais d’opérette, pour lesquels le temps semble s’être arrêté en 1946, au moment de l’Indépendance. Le personnage de la logeuse du couple Dalrymple, réfugiée sikhe arrivée ruinée en 1947 en char à bœufs, et maintenant propriétaire d’une vaste flottille de voitures, est symptomatique de la vitalité des résidants. Avec un enthousiasme, une chaleur et un humour communicatifs, Dalrymple l’historien revient à l’époque de la colonisation britannique et des extravagantes constructions impériales anglaises. Le journaliste, le voyageur, l’homme friand de contacts humains, nous livre, lui, une formidable galerie de portraits des habitants du Delhi d’aujourd’hui, dans leur incroyable diversité.
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