Kim-Vân-Kiêu
Kim-Vân-Kiêu
Nguyên Du (1765-1820) composa le Kim-Vân-Kiêu au début du XIXe siècle. Mandarin malgré lui, et des plus scrupuleux, sa vocation l’inclinait à la poésie et au roman, ainsi qu’en témoigne son chef-d’œuvre. C’est l’histoire d’une belle et pure jeune fille qui jure fidélité à un garçon de qualité, mais qui, par fidélité à l’enseignement du confucianisme, doit sauver son père en devenant une « fille aux entrailles déchirées », une courtisane. Ce que faisant, elle accomplit son destin selon le bouddhisme. On se demanderait aussi bien si elle ne vérifie pas Sade, tant l’auteur s’inquiète de constater que le ciel permet toujours le triomphe de l’injustice. Toutefois, après quinze ans d’épreuves, l’héroïne retrouvera Kim, son ancien amour… Ce n’est donc pas un roman noir. En fait, si l’auteur hésite entre bouddhisme et confucianisme, c’est vers celui-ci qu’il penche : « La racine du bien est en nous-mêmes ». Les personnages de ce roman de mœurs et d’aventures sont désormais si familiers au peuple vietnamien que, dans le langage courant, ils ont donné leur nom aux caractères qu’ils incarnent ici. Pour comprendre le Viêt-nam, lisez donc, dans l’agréable traduction de MM. Xuân-Phuc et Xuân-Viêt, cette synthèse parfaite de la culture chinoise classique et des mœurs populaires vietnamiennes.
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Gérard –