En Uruguay et au Brésil
En Uruguay et au Brésil
Quoi qu’il arrive, deux traits de l’âme brésilienne resteront, à mon avis, prédominants : l’idéalisme démocratique, et, par cela même, le goût inné de la culture française. Je pus m’en convaincre aisément lors de la réception officielle dont je fus honoré par le Sénat. Cette imposante manifestation fut décidée à l’unanimité des voix moins une (la voix d’un sénateur clérical…). En séance publique, le président, désigné pour l’occasion, me fit asseoir à sa droite et m’adressa, en français, une noble harangue où les paroles d’aimable courtoisie que voulait la circonstance l’amenèrent à réclamer hautement pour son pays la grande tradition de la Révolution française. Puis un sénateur de l’Amazone, M. Georges de Moraès, demanda la parole et prononça, toujours en français, un éloquent discours sur le rôle de la pensée française dans l’évolution générale des sociétés civilisées vers les idées de justice sociale et de liberté.
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Jean-Luc –