Contes du Caire
Contes du Caire
Un jour de la nuit des temps, Goha, le plus sage des fous, choisit Le Caire pour capitale. Et depuis, des contes innombrables, sages, drôles et merveilleux circulent dans la ville égyptienne. Kan yama kan, il était une fois ou il n’était pas, car ceci n’est qu’une histoire : c’est ainsi qu’ils commencent. Kan yama kan… Et Saïd, le pauvre paysan, apparaît coiffé de son bol en bois. Kan yama kan… La princesse muette finira-t-elle par parler ? Kan yama kan… Il y avait un marchand qui, avant de partir pour La Mecque, cacha son trésor dans une jarre d’olives. Kan yama kan, les contes s’envolent des terrasses, se disent dans les cafés, se répètent dans les cours des maisons. Tous les habitants du Caire les connaissent et tous leurs enfants les connaîtront. Ayyam Sureau, elle, les tient de sa grand-mère, Téta Amalia. Aujourd’hui, elle nous les fait découvrir en français et, avec eux, la recette infaillible pour trouver un ami véritable : « Il ne faut pas avoir beaucoup d’amis. Certains t’aimeront pour ton argent, d’autres pour ton pouvoir. Rares seront ceux qui t’aimeront pour toi-même. — Mais, mère, interrompit le jeune prince attristé, comment les reconnaître ? — C’est simple, mon fils. Chaque fois que tu voudras éprouver un ami, invite-le à partager ton petit déjeuner. Fais-toi servir trois œufs durs et observe ton invité… »
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