Celui qui vivait comme un rhinocéros
Celui qui vivait comme un rhinocéros
C’est l’histoire véridique d’un personnage extraordinaire, au destin ironique et à la gloire involontaire. Parti sans un sou pour trouver en Asie centrale les origines de la langue hongroise, Alexandre Csoma de Kôrôs (1784-1842) a fondé la tibétologie, par le hasard d’une rencontre avec un vétérinaire-explorateur, qui le charge d’établir un dictionnaire tibétain. Son université ? Une cellule sans chauffage du Zanskar, la région la plus sauvage de l’Himalaya, où Csoma de Kôros est le premier Occidental à pénétrer. Son travail presque achevé, il rejoint l’Inde anglaise, où on le prend d’abord pour un espion. Mais rapidement l’Asiatic Society, soucieuse de profiter de son savoir, se décide à l’engager, à le rétribuer. Csoma répond avec hauteur : « Si j’étais riche, j’aurais considéré comme un honneur de payer pour accomplir une tâche aussi agréable. Ne l’étant pas, je ne puis accepter aucune somme pour cela. »
Alors qu’il se décide à reprendre sa quête linguistique avec, enfin, une chance d’aboutir, le savant obstiné meurt aux portes du Tibet. Des Carpates à l’Himalaya, le parcours singulier de cet ascète est aussi un fabuleux voyage à travers les langues, les civilisations, les religions, à la rencontre d’autres individus hors du commun, et à l’orée du « Great Carne » pour la maîtrise de l’Asie. Nul doute, Alexandre Csoma de Kôros n’est pas un homme de notre temps. Mais il est peut-être celui de l’avenir.
Expédié sous 2 à 5 jours
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.