Belek, une chasse dans le Haut-Altaï
Belek, une chasse dans le Haut-Altaï
Galsan Tschinag chante la mémoire de son peuple, la vie précaire de ces éleveurs nomades de Mongolie occidentale, suspendue au fil des hivers glacés et des étés torrides. Il nous raconte des histoires de chasse, de poursuite, de vie et de mort, puisées au souvenir d’hommes aussi rudes que les terres de feu et de glace où ils vivent. Celle de Belek qui, à l’âge de soixante-dix-sept ans, armé d’un gourdin et d’une hache, tua enfin le loup qui l’avait poursuivi toute sa vie de sa malédiction. Ou celle de Dshaniwek, vieux berger qui élève des chameaux en solitaire, accusé d’avoir autrefois traqué et abattu un fugitif « qui n’avait rien fait à personne ». Mais quelle est la vérité qui se cache derrière ces histoires ? Un secret au goût de sang, le prix à payer pour avoir ôté la vie, à une époque où la violence des hommes redoublait celle de la nature. Galsan Tschinag nous emmène loin, très loin d’ici, dans un monde où l’existence s’accorde au ciel immense, où la mort peut frapper comme la foudre abat un jeune mélèze, un monde dur comme la pierre et déchirant comme la nostalgie du soleil au soir de l’hiver.
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