Pour beaucoup, les Canaries renvoient l’image d’un tourisme de masse, où des vacanciers en surcharge pondérale s’enduisent de crème solaire, alignés sur la plage, en dégustant les cocktails gracieusement fournis par leur formule « All Inclusive ».
Certes, mais pas que.

Situé au large du Maroc, l’archipel macaronésien est composé de 7 îles totalement différentes :
Grande Canarie, au relief escarpé à l’intérieur de l’île et Tenerife, la plus grande, la plus peuplée et la plus élevée avec le volcan Teide, point culminant de l’archipel et de l’Espagne (3 718 m).
Ces deux îles concentrent près de 70% du tourisme et sont essentiellement balnéaires, quoique le Parc Naturel du Teide propose de magnifiques randonnées.

Laissez-moi maintenant vous présenter mes préférées :

– Lanzarote, au relief fortement marqué par un volcanisme récent et encore actif se distingue par l’uniformité de sa couleur : noire ! Cette île peut se visiter en 4-5 jours : je conseille de consacrer une journée au parc national de Timanfaya qui ne se visite qu’en autocar, une journée de location de voiture pour parcourir les vignes et les curiosités géologiques, et, surtout, 2 ou 3 jours pour découvrir La Graciosa, îlot du nord de Lanzarote, aux ruelles ensablées quasi-désertes.

– Fuerteventura, assez plate, très aride et la plus proche du continent africain (moins de 100 km), à l’inverse possède les plus belles plages de sable blanc de l’archipel. 45 minutes de bateau la sépare de Lanzarote. Toujours venteuse, c’est le paradis du kitesurf. 4 à 5 jours sont également nécessaires à sa découverte : une journée pour naviguer jusqu’aux îles Lobos, paradis des oiseaux, une autre journée pour marcher de Corralejo à El Cotillo (une vingtaine de km), charmante bourgade un peu déjantée du nord-ouest, un dernier jour pour visiter la péninsule de Jandia tout au sud et le reste pour profiter des kilomètres de plages et des dunes de Corralejo, véritable Sahara miniature !

– La Gomera, aux vallées encaissées est un paradis pour les randonneurs. De multiples sentiers permettent d’en appréhender l’essentiel, en 4 ou 5 jours. Après avoir visité San Sebastian, capitale tranquille, un ferry vous emmènera en 1 heure à Valle Gran Rey profiter de la plage. Puis vous pourrez passer 3 jours dans le parc national de Garajonay et marcher dans une forêt que l’on croirait remplie d’elfes malicieux…

– La Palma, la plus humide et la plus boisée de l’archipel, mais aussi l’île la plus pentue au monde ! Un GR en fait le tour, mais c’est la seule randonnée que j’ai abandonné en cours de route. Bien sûr, il faudra suivre la reconstruction suite à l’éruption du Cumbre Vieja avant d’envisager d’en parcourir la caldeira !
Une semaine est nécessaire pour la découvrir entièrement.

– El Hierro, la plus occidentale qui marqua longtemps la limite de l’Ancien Monde est aussi la plus petite des îles. Entièrement autonome en énergies renouvelables, sa population cultive un art de vivre et une douceur exceptionnels. 2 à 3 jours suffiront pour s’en imprégner.